J’ai passé la nuit debout devant les caissons
J’attends le lever du jour avec toutes ses questions
Ils sont vieux et fous, on est jeune et con
C’est la fin de la partie, j’ai retourné tous les pions
Ils ont encerclé, c’est la dernière sommation
Liberté aux enfermés, mort aux matons
Je rêve de séquestrer un patron
Le pendre par la cravate et l’accrocher au plafond
Parce que la coupe est pleine et qu’on voit pas le fond
Tellement de cicatrices au fond des cages thoraciques
Le temps passe trop vite, ce monde est trop triste
Je finirai mes jours ici, pas sous les tropiques
Et dans ma tête c’est Beyrouth ou Damas
Des phrases qui résonnent comme un coup de FAMAS
Les ennuis s’amassent, toujours à la ramasse
Et je calme mes angoisses avec quelques Xanax
Il n’y a rien à fêter, rien à arroser
J’ai les pieds trempés, gelés par la rosée
Des drones qui surveillent, ils appellent ça le progrès
Finir la bouteille, j’ai pas d’autres projets
Ce vide qui étreint, se dire que tout va bien
Le cerveau qu’on éteint comme lumière le matin
On arrive sans savoir qu’on y vient, cadavres au joli teint
Bouches de métropolitain
Et qu’ils sont bornés tous ces gens bornés
Le regard dans le vide à la recherche d’une place de parking
Et qu’on me comprenne, un rap sans thème qui sent les chrysanthèmes
Perd frères et sœurs par centaines avant la trentaine
Suicides, OD, AVC, on est sans cesse rabaissé
On ne fait qu’encaisser
Je vomis toute ma peine la tête dans les WC
Rêver de voyager sous Navigator
Un peu oublier c’mode de vie hardcore
Lève mon verre à nos morts
A nos rêves, à nos torts
A la sève, à nos corps
Et je cherche encore
J’attends la descente comme un flingue sur la tempe
Une allumette cherche bidon d’essence
Il n’y a rien d’élégant
Le speed fait serrer les dents
Le combat continue, je remettrai les gants
A la fin des nuits jusqu’à la fin des temps

L’horizon charbon Germinal
On s’accroche comme en phase terminale
Je les vois pitoyable, on me dit lamentable
J’ai relent viscéral, passer l’hivers sous la table
Et j’ai serré devant la porte
Fallait qu’je sorte, que je débloque
Mais j’ai cramé du médoc’
Toujours mon seum qui l’emporte
J’ai sous le masque Johnston
Les cornes de Moondog
Moi j’suis rien ni personne
Leur bêtise m’impressionne, le déni me questionne
Tous sous la pression chronique d’un passage en clinique
Sans jamais finir le chapitre
Trahison chromatique, j’suis l’animal de cirque
Chacun son rôle tant qu’il y a du public
Crémation d’agités libres et critiques
Place aux étroits canaux de tocards nombrilistes
Un air de Fado sur la voile
Nature mortem sur la toile
Plus j’avance, plus je recule
L’espoir est-il vain ? L’histoire est sans fin
Personne n’est libre tant que tout le monde ne l’est pas
J’ai poussé le vice hors limite, t’en reviens pas
Tombé dans la crevasse, mandoline me terrasse
L’étincelle se glace quand la vie nous tabasse

I stayed up all night in front of the sound system
Waiting for the day to come whithin all these questions
They are crazy old fools, we’re young little jerks
It’s the end of the game I spilled out the pawns
They surrounds us, it’s the last warning call
Freedom to the jailed, death to jailers
I dream about sequestrating a boss
Hang him by time tie up the ceiling
Because the cup’s filled we won’t see the bottom
So much scars deep in the chests
Time passes-by so fast, world’s so mournful
I’ll end up here not on an island
In my head it’s like Beyruth or Damas
Words that resonates like a FAMAS fire
Troubles gathers, always overdued
Calming down the anguish with a couple of Xanax
Nothing to celebrate, nothing to have a drink on
Got my feets freezing because of the dew
Drones keeps watching us, it’s called progress
Finish the bottle as my only project
The void’s embrace telling yourself that everything’s ok
This brain we shut down like a light in the morning
We arrive whithout knowing we came back
Beautiful made-up corpses
Subway stations
And how they are confined, all these born-deads
Staring at the void for a parking place
Understand me
A rap whithout theme that smells like chrysantemnums
Losing brothers and sisters before turning 30
Suicide, O.D. and major strokes we’re always demeaned
We only take hits
I throw up my sorrow head down the bowl
Travelling dreams under navigator
Forgetting a little hardcore lifestyle
Have a drink on our deads
On our dreams, our mistakes
To the lifeblood to our bodies
And I’m keep on seeking
Waiting for the fall like a gun on the head
Like a match seeking it’s oil barrel
Nothing’s graceful, speed makes your teeths grind
Fight’s continues I’ll put back the gloves
At the night’s end until doomsday

Horizon, coil, « Germinal »
We hold tight like into terminal illness
I see them pitiful they call me lamentable
Visceral stench, spending winter under the table
And I freezed at the doorstep
I had to get out, free up
But I took my pills, and sorrow always wins
Under the mask it’s Johnston
Got the Moondog’s horns
I’m nothing and no one
Their nonsense impress me, denial questions me
All under the chronic pressure of a clinic visit
whithout even finishing the chapter
Chromatic treason I’m the circus animal,
Everyone’s got a role unless there is an audience
Cremation of the critical restless and free ones
Face the narrow barrels of selfish fools
A fado tune on the sail
Mortem’s nature on the canvas
The more I progress, the more I regress
Is hope vain ? The story’s repeating
No one is free until everyone is not
I pushed vice out of its boundaries I can’t believe it
Down the crevice, mandoline defeats me
The spark freezes when life beats you down