Les rues en feu et d’autres mondes m’ont éclairé les nuits et je chantais pour eux
Moi je traine avec les voyous et j’écris des chansons sur le rythme des horloges pour rester en vie.
On parle en morse sur messagerie cryptée
Et pour t’éteindre il faut juste un briquet
On s’habille en noir tout est très codifié
Pourquoi faire simple quand on peut compliqué
Et depuis la touche tout le terrain est miné
Derrière la cagoule, regard déterminé
Rien à foutre des carrières, on explose les barrières
Sous la même bannière y aura pas de marche arrière
L’art et la manière dès que je sors de ma tanière
Les accès de colère, de folie passagère
Alors on fait la guerre depuis naguère
Et je lève mon doigt à tous leurs canadairs
Encore un commerce disparu, des condés y en a dix par rue
Les yeux écarquillés je reconnais pas mon quartier
A 4 heure du mat’ c’est pas du Cacolac qu’on écoule
On gueule plus qu’on écoute
On joue à celui qui s’écroule
T’as mis la playlist, tracé sur le périph
T’as taggué “Nique la police” sur tous les murs et tous les plexiglass
ça sert à rien certes, mais tu les emmerdes tous
Ouais tu baises tout, ça t’apaise de ne plus retenir tes coups
7 heures le réveil sonne, quotidien qui t’assomme
Tu redeviens personne, l’intérim c’est la zone
Dans les tunnels de Metropolis les voies s’additionnent
Dans l’estomac les anxiolytiques dansent le Madison
Terre, fer, violence, béton
Notre orchestre joue toujours contre le temps
Terre, fer, violence, béton
Noctambules quand les lumières s’éteignent
Terre, fer, violence, béton
Regarde, ils piratent les villes pour vivre comme avant
Terre, fer, violence, béton
Noctambules quand les lumières s’éteignent
Je suis la musique de la ville
Le fer, le béton et la violence ont fabriqué mon archet noir
Et j’écoute l’orchestre de la ville
Le fer, le béton et la violence résonnent chaque nuit dans mon oreiller
Des milliers de versions de moi-même luttent chaque soir
et encore des milliers d’autres se battent pour leur survie.
Je suis les enfants qui ont appris la guerre trop tôt
les enfants qu’on a laissés mourir de faim à Gaza.
De quelle guerre tu parles ?
Toi qui subis tout au travail juste pour te faire arracher un samedi soir ?
Tes amis font des saisons au service de touristes génocidaires
et tes amies font le ménage aux airbnb pour leur survie.
Tu as vécu la crise (économique) à tes dix ans
le confinement à tes vingt ans
l’angoisse de ne pas avoir à payer son loyer
Je sais pourquoi on lutte et qui sont les victimes et je ne dors plus
je chante les nuits dans Athènes
Terre, fer, violence, béton
Notre orchestre joue toujours contre le temps
Terre, fer, violence, béton
Noctambules quand les lumières s’éteignent
Terre, fer, violence, béton
Regarde, ils piratent les villes pour vivre comme avant
Terre, fer, violence, béton
Noctambules quand les lumières s’éteignent
Streets on fire and other worlds lit up my nights
And I sang for them
I hang out with the misfits and write songs
To the rhythm of the clocks just to stay alive
I am the soundtrack of the city
Iron, concrete, and violence made my black bow
As I listen to the city’s orchestra
Iron, concrete, and violence resonate every night in my pillow
We speak morse code over encrypted messages
And to black you out, all you need is a lighter
We dress all in black, everything’s codified
Why keep it simple when you can make it complicated?
And since the end of the line, the whole terrain is mined
Behind the balaclava, a determined stare
I don’t give a damn about careers, we break down barriers
Under the same banner, there will be no turning back
The art and the manner as soon as I leave my den
The fits of anger, temporary madness
We’ve been at war for a long time
And I raise my finger to their Canadairs
Another small store gone, ten cops on each street corners
Wide-eyed, I don’t recognize my neighborhood
At 4 a.m., we’re not selling Cacolac
We shout more than we listen
We play at being the one who collapses
You put on the playlist, traced it on the ring road
You tagged “Fuck the police” on all the walls and plexiglass
It’s useless, of course, but you screw them all
Yeah, you fuck-up everything, it calms you down not to hold back
7 a.m. the alarm goes off, daily life knocks you out
Becoming nobody again, temp work is hard
In the tunnels of Metropolis, the voices adds up
In the belly, anxiolytics are dancing the Madison
Earth, iron, violence, concrete
Our orchestra always plays against time
Earth, iron, violence, concrete
Night owls when the lights go out
Earth, iron, violence, concrete
See, they hack the cities to live as before
Earth, iron, violence, concrete
Night owls when the lights go out
Thousands of versions of myself are struggling every night
And a thousand more fight for their survival
I am the children who learned about war too soon
The children left to starve in Gaza
What war are you talking about?
You endure everything at work just to get a Saturday night ripped off?
Your friends work seasons serving genocidal tourists
And your friends cleaning Airbnbs for their survival
You experienced the crisis when you were ten
The lockdown when you were twenty
The anxiety of not having to pay your rent
I know why we’re fighting and who the victims are
And I can’t sleep anymore, I sing in the night of Athens
Earth, iron, violence, concrete
Our orchestra always plays against time
Earth, iron, violence, concrete
Night owls when the lights go out
Earth, iron, violence, concrete
See, they hack the cities to live as before
Earth, iron, violence, concrete
Night owls when the lights go out